Gotye, Like Drawing Blood

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Ils ne sont pas très nombreux les artistes qui puisent leur inspiration dans les rythmiques de Steward Copeland, et pourtant dès qu’il se met à la batterie, Gotye — prononcez Gaultier —, trouve chez le batteur de The Police, une manière mutante de charpenter ses propres constructions pop. Cet Australien, né à Bruges en 1981, fourmille d’idées ; à l’image de ses compatriotes de The Avalanches, il empile avec brio les fragments de vinyles, de K7 audio et vidéo ou de mp3, dont certains puisés dans la collection léguée par son voisin. Il en résulte la somme enthousiaste de tout ce que ce vorace a pu ingurgiter aussi bien dans les domaines de la pop, du dub, de la soul, de l’electro que du jazz ou de la musique classique. Appuyé par le compositeur François Tetaz d’Architecture in Helsinki dans une démarche plastique très singulière qui fonctionne par accumulations, il a su donner de la cohérence à un ensemble éclectique sanguin — d’où le titre de l’album — et étonnamment communicatif. L’Europe ne devrait plus tarder à accueillir très favorablement ce laborantin de génie. (E.A.)
Like Drawing Blood, Lucky / Differ-Ant

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